TOWT CO2-INDEX

Cpt. Yann DE KERDREL

Départ :
Lorient, le samedi 16 novembre 2013 à 15h30

Arrivée :
Lorient, le dimanche 2 décembre 2013 à 20h

Escales :
Nantes (17.11/21.11), Lesconil (22.11/23.11), Tinduff (24.11), Brest (24.11/25.11), Roscoff (26.11/27.11), Camaret (28.11), Paimbœuf (30.11), Nantes (30.11/2.12), Lorient (2.12/3.12)

CARGAISON

NANTES
Domaine de l'Ecu Domaine de la Bregeonnette Domaine Le Fay d'Homme Domaine Le Fay d'Homme
Domaine de l’Ecu Domaine de la Bregeonnette Domaine Le Fay d’homme Ty an holen
LESCONIL ROSCOFF LORIENT
Recette d'Armor - Lorient Recette d'Armor - Lorient Recette d'Armor - Lorient
Marinoë Le potager du Kernic (Luc Calvez) Recettes d’Armor

EQUIPAGE

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BICHE

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JOURNAL DE BORD

Texte par Nathalie Presles

Lorient – Nantes

Nous appareillons le samedi 16 novembre à 17h30 de Kernével. La mer est belle, tout comme la lumière d’automne dans la rade de Lorient, le vent de NE de 20 nœuds gonfle les voiles, le soleil se couche magnifiquement, et la lune se lève sur la citadelle… Que du bonheur pour l’équipage de dix personnes… Il y a Yann, notre capitaine, Jean et Johanna, nos matelots, Guillaume maître de fret et son équipe, Diana et Thomas ; Caroline, journaliste du Télégramme, William le vice-président des Amis du Biche, moi‐même et Paul, notre maître-charpentier. Nous avons laissé à quai l’équipe de France 3 venue filmer le départ…

Le fond de l’air est frais et lorsque nous doublons Quiberon le vent forcit à 25 nœuds établis… Nous passons Hoëdic vers 22h30 avec un vent de 27 nœuds, 30 en rafale, qui nécessitent la prise de 3 tours de rouleau…

La mer est peu agitée. L’équipage a le moral et sur un pont inondé de lune les quarts se succèdent dans un froid de plus en plus éprouvant… Nous virons vent devant vers 3h en arrivant à l’estuaire de la Loire où les pétroliers attendent au mouillage… Biche semble bien petit face à ces forteresses illuminées qui se dressent dans la nuit sous l’œil impressionné de Jean qui est à la barre. Vers 5h le vent tombe et s’établit aux environs de 18 nœuds, décision est prise de mettre à la cape à la pointe du Pouliguen. Certains auront donc la chance de dormir plus que d’autres ! Nous nous remettons en route dimanche vers 8h après avoir envoyé la trinquette et enquillons l’estuaire vers 11h dans une lumière aussi triste et grise que St-Nazaire… A 11h30 la toile est amenée, et le moteur mis en route pour remonter jusqu’à Nantes. La remontée s’effectue sans problème mais il est bien difficile de se réchauffer après cette nuit si froide, surtout pour Caroline qui s’est aperçue avec horreur au moment d’aller se coucher… qu’elle avait oublié son duvet !

Lorient Nantes

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Nous arrivons Quai de la Fosse à Nantes vers 16h, des panneaux de réservation pour le Biche ont été apposés à notre place. L’accostage est parfait… ne reste plus qu’à attendre la cargaison en nous séparant de quelques-uns… Paul et William reprennent la route vers Lorient, Caroline débarque, nous restons à sept à bord. L’équipage est fatigué, douche (très) chaude pour tout le monde, soupe (très) chaude dans le carré, et (très) gros plongeon dans les duvets après avoir reçu quelques textos d’encouragements des amis qui ont vu les infos sur France 3…

Mardi, 7h00, branle-bas… Yann va acheter du bois avec Choco, notre marchand de sel de l’Île aux Moines. Le pic avant est compartimenté afin de recevoir la tonne de sel et les 3 tonnes de vin, le bateau reculé de quelques mètres afin de faciliter l’accès au bord, et vers midi nous sommes fins prêts pour recevoir la marchandise. Ouest-France vient à bord pour faire un article et la photo de l’équipage, et à 14h le chargement commence. Le sel de Beauvoir-sur-Mer sera chargé en premier, puis le Muscadet. Diana prend des photos, Guillaume coche les cases sur son listing, Yann donne une interview pendant que Jean, Thomas et Choco ramènent la cargaison dans le filet, hissé à l’étarque de foc. Johanna et moi‐même réceptionnant le tout dans le pic avant. Notre Biche engloutit aisément les 4 tonnes de marchandises qui sont calées grâce aux cloisons montées par Yann.

Escale nantaise (1)

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Le carré reste libre et le chargement terminé il est grand temps de penser à la dégustation prévue par Guillaume… Le carré se remplit de passionnés de fret à la voile, de Stéphane Orieux et son vin et de quelques journalistes, Muscadets rouges et blancs régalent les palais, l’équipage épuisé se détend… Mission accomplie ! Vers 21h les visiteurs enchantés quittent le bord et nous nous attablons autour d’une énorme plâtrée de pâtes dans la joie et la bonne humeur ! A 22h…couvre-feu, on est tous morts !!! Mercredi 20 novembre sont parus les articles dans Presse Océan et Ouest France. Le départ est finalement reculé de 24h en raison d’une météo peu soucieuse de notre bilan carbone… Le vent étant annoncé bout à 25 nœuds, décision est donc prise d’attendre la bascule au Nord-Est qui devrait nous permettre de monter aisément sur Lesconil… L’appareillage est fixé à 9h00, reste aux derniers embarqués à s’équiper contre le froid qui promet d’être sans pitié ! L’avitaillement est fait, que nous aurons l’immense plaisir d’agrémenter d’une douzaine de kilos de pain à l’ancienne gracieusement offerte par Erwann du Hangar à Pain, une boulangerie proche ! Cap sur Lesconil, notre prochaine escale, où nous sommes attendus vendredi 22 novembre.

Nantes – Lesconil : avec la bascule

Pour faire route à l’Ouest, attendre la bascule

Jeudi 21 novembre. 7h00. Il pleut sur Nantes… Nous appareillons à 9h sous un ciel plus clément et doublons le Pellerin vers 10h. Une belle lumière d’automne sous un ciel parfois orageux nous accompagne jusqu’à l’anse de Trébézy où nous mouillons vers 13h00 par 6 mètres de fond, en attendant la bascule. Nous levons l’ancre vers 17h00 pour rejoindre Lesconil. Le BMS annonce un avis de grand frais et coups de vent jusqu’à 18h virant NE et faiblissant en fin d’après‐midi. Nous doublons le Grand charpentier à 17h50 et le plateau de la Banche à 19h. A 21h notre vitesse surface est de 6,4 nœuds et nous faisons route au 300°. A 22h notre vitesse est de 7,4 nœuds, le vent de 28 nœuds et la mer peu agitée. Biche est ardent sous les étoiles et les quarts défilent sous l’œil vigilant de la lune qui est finalement sortie de son lit de nuage. A 23h la mer est belle et le vent faiblit peu à peu dans la nuit… Un lever de soleil nous attend, sublime, sur les Glénan, et pour nous accueillir le pays Bigouden s’est mis sur son 31… Un immense arc-en-ciel s’est posé à l’entrée de Lesconil et il ne nous reste plus qu’à franchir l’arche céleste pour entrer dans le port où nous serons amarrés dès 10h le vendredi 21 novembre.

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Le chargement, prévu à 17h, laisse la journée aux curieux pour venir admirer Biche. Embarquer 750kg de soupe sera un jeu d’enfant en comparaison de notre premier chargement, une chaîne humaine s’étant mise en place naturellement. Vers 19h dégustation de Muscadet et de produits cuisinés à base d’algues de la maison Marinoë aux chantiers du Vivier. Le Muscadet est toujours aussi bon, les amuses-algues absolument délicieux, le discours de Guillaume passionné, comme toujours, et l’accueil aussi chaleureux qu’émouvant dans ce décor théâtral de chantier naval. Inutile d’expliquer à quel point il est difficile de se coucher tôt (et sobre !) en pays Bigouden. Yann, Johanna et Jean, eux, se couchent tôt (preuve que l’on peut transporter des tonnes de Muscadet tout en étant bateau sec !)

Lesconil

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Lesconil-Plougastel

La grand’voile est hissée à 8h et nous faisons route vers Brest avec un vent de NNE de 12 nœuds. La mer est belle, le vent qui forcit jusqu’à 25 nœuds nécessite la prise d’un second tour de rouleau. Nous doublons le Raz de sein à 13h, et Menguen, par le Nord à 19h. Les dauphins pour notre plus grande joie seront du voyage et à 20h30 nous arrivons dans l’anse de Lauberlac’h afin d’y mouiller à l’abri pour la nuit. Plats de tapas préparés par Johanna et musique Colombienne mise par Yann enchantent le pont qui accueille Paul venu nous rejoindre pour le week-end, et notre escale Finistérienne prend doucement les allures d’une belle soirée Sud Américaine.

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L’appareillage du dimanche est prévu à 7h pour rejoindre le port de Tinduff où seront débarqués la soupe et le Muscadet. Une chaîne humaine se crée à nouveau et le tout est bien vite débarqué. En bout de quai une charrette tirée par un cheval complète le tableau intemporel de cette nouvelle escale. Le déchargement terminé nous attendent, au café du port, les crêpes divines de la patronne, qu’accompagne un succulent pot de confiture de mûres d’Ouessant, et tout le monde se retrouve dans ce décor atypique dont les cafés Bretons ont le secret.

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Tinduff – Brest

Le temps de déjeuner à bord et nous reprenons la route vers Brest où nous sommes attendus. Biche se prépare pour ce petit tour dominical dans la rade de Brest. La grand’voile, le tape‐cul, la trinquette, le foc et le hunier sont hissés afin de faire la traversée en beauté. C’est durant ce passage que Gilbert Le Moigne prendra les premières photos toutes voiles dehors depuis le promontoire de l’Auberlac’h.

A 10h30, sous l’œil ému de Paul, Biche se pose docilement à quai au pied du chantier du Guip. La recouvrance est là, juste à côté… A peine amarré le bateau se remplit de monde à nouveau. Après avoir reçu Ouest-France et Télégramme qui semblent suivre à la loupe l’opération que mène Biche et son équipage de port en port, Guillaume, orateur inlassable captive les élèves de l’école des beaux arts, section design, venus à sa rencontre.

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Brest – Roscoff

Matthew qui fait partie de TOWT et Stéphane le producteur de sel ont rallié le bord et nous appareillons le lundi vers midi afin de prendre la route pour Roscoff où seront déchargés sel et Muscadet. Nous passons dans le goulet de Brest à 13h, doublons Saint-Mathieu à 14h30. Le vent, bout, forcit et la mer passe de peu agitée à agitée. A 16h, 25 nœuds imposent la prise de deux tours de rouleaux et nous passons le phare du Four par l’Ouest.

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Nous serons à quai à Roscoff vers 1h30. La marchandise y sera déchargée en fin de matinée sous l’œil et la caméra de journalistes, notamment de Tébéo :

Déchargement vin et sel à Roscoff

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Mercredi 27 Novembre. Les oignons AOP de Roscoff sont soigneusement entreposés par Luc Calvez son producteur (ils ont beau nous faire pleurer, ils sont tout de même d’une grande délicatesse !), et trouvent leur place dans le pic avant.

Chargement des oignons

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Vers Camaret

Nous appareillons le jeudi 28 novembre à 20h15 pour faire route sur Camaret. La grand’ voile est hissée avec deux tours de rouleaux. La mer est agitée et nous avons 14 nœuds de vent. A 21h nous doublons la pointe Ouest de l’Île de Batz. Notre vitesse surface est de 5,5 nœuds. A 0h30 le vent faiblit à 11 nœuds et notre vitesse à 4,6 nœuds. Nous doublons Saint-Mathieu à 5h, la mer est belle et nous serons amarrés à 9h au ponton de Camaret. Marthe, grande fan de TOWT qui tient Bio Presqu’île à Crozon, repartira avec des vins, des oignons, des conserves, du chocolat et du sel. Nous sommes épuisés mais il fait beau…Un temps donc pour se reposer, et manger les huîtres que Choco est allé nous chercher de l’autre côté du port !

Déchargement à Camaret

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Camaret – Nantes

Après une journée (presque) réparatrice, nous appareillons le 30 novembre à 3h00, doublons le Raz de Sein à 6h00, puis la Pointe de Penmarc’h à 9h00. Les dauphins seront à nouveau du voyage, nous rejoignant par dizaines pour notre plus grande joie. Nous serons à 15h dans l’Ouest de Groix dont nous doublerons la pointe vers 16h30 avec un vent de 15 nœuds qui forcira jusqu’à 18. La navigation de nuit sera un régal pour Guillaume qui sera à la barre de 20h à minuit sous un ciel magnifiquement étoilé. A 2h00 trois tours de rouleaux seront pris et Biche sera mis à la cape jusqu’à 7h30. A 8h00 nous doublons le Grand Charpentier, puis Saint-Nazaire à 9h30. Nous serons amarrés au ponton de Paimbœuf à 10h45 où nous attend un comité d’accueil enthousiaste dont fait partie Paul venu à nouveau nous rejoindre pour le week‐end. Cette escale, improvisée à la dernière minute grâce au sens remarquable de l’organisation de Guillaume, nous laissera à tous un souvenir joyeux et émouvant… Une fois les oignons déchargés, nous nous retrouvons tous au café de la Loire le temps de se réchauffer et appareillons à nouveau à 12h45 pour faire route sur Nantes pour livrer les oignons.

Paimbœuf

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Nous arrivons à Nantes à 15h45, nous attendent sur le ponton Belem, Paul, notre fidèle lamaneur et, à ses côtés un officier de le Marine Nationale. Nous serons amarrés à côté du Guépard.

Déchargement des oignons à Nantes

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Nantes – Lorient

Nous appareillons le lundi 2 Décembre à 7h45 pour Lorient, notre dernière escale ! Il fait un temps magnifique et le soleil se lève sur la Loire endormie… Biche fera au passage une belle révérence toutes voiles dehors devant le port de Paimbœuf où photographes et curieux qui attendent son passage.

Nous doublons le Grand Charpentier avec un vent de NE de 20 nœuds et Jean, qui est à la barre, jubile des 8 nœuds qui s’affichent sur le speedo. Les conditions de navigation resteront idéales pendant toute cette dernière journée… Beau temps, belle mer ! Nous embarquerons dans le chenal de la Teignouse à 16h15.

Déchargement à Lorient

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