économisés lors de ce voyage
Ulysse, capitaine Ronan, Second Pierre, Bosco Manu, équipier Laura, équipier Fabien, équipier Antonin, équipier
Départ le mardi 12 juin au matin vers 8h. Descente de la Gironde pendant une douzaine d'heures. La voile a été envoyée sur les dernières heures et le navire a du tirer des bords au prêt pour atteindre l'océan. Artimon, Grand voile flèche de Grand voile, trinquette foc. Le navire est sorti de la Gironde dans la soirée.
Mercredi 13 juin. Très tôt le matin, le vent a tourné et permis au navire de se mettre sur une allure portante, beaucoup plus rapide et moins fatigante pour l'équipage. Dans la journée, l'équipage affale l'artimon pour ne pas déventer la GV et envoie la fortune, une grande voile carrée utilisée sur les allures portante. Les dauphins viennent visiter le navire, ils reviendront quasiment chaque jour.
Jeudi 14 juin : Le vent est tombé dans la nuit. Les voiles claquent et le bateau est quasiment à l'arrêt la journée se passe dans un rythme lent d'attente du retour du vent. Jeudi 15 juin. Le navire est toujours arrêté dans la pétole. L'équipage en profite pour se baigner et se laver. Nager avec aucune terre en vue et 6000 m sous les pieds, une sensation grisante.
Samedi 16 juin : Passage du cap Finistère. Le vent est revenu, pour la plus grande joie de l'équipage. 25 nœuds de vents, alliés à la houle poussent le navire à plus de 9 nœuds. Une forte houle arrive par l'arrière, ce qui oblige à une forte vigilance à la barre, pour négocier chaque vague.
Dimanche 17 juin. Vers 5 du matin, le vent a à nouveau fortement molli. Nombreux envois et affalages de voiles dans la nuit pour maintenir le bateau sur un bon rythme de croisière. Une voile a été déchiré pendant un quart de nuit suite à une erreur du barreur qui passera une bonne partie de la journée à la recoudre.
Lundi 18 juin. Le voilier continue d'avancer à un rythme modéré, néanmoins les efforts de l'équipage et du capitaine pour faire marcher le bateau ont payé car la côte portugaise, visible depuis déjà 48 heures est désormais toute proche. Au portant, Grand voile haute, Voile d'artimon, trinquette et fortune le voilier file à un peu moins de 5 nœuds. Les dernières heures avant Porto se font au moteur car le vent est complètement tombé. Le navire entre dans le Douro en fin de journée et accoste à Porto vers 20h. Environ 6h de moteur.
Mardi 19 juin. L'équipage profite de cette première journée pour ravitailler le bateau et organiser la cale de charge afin de la préparer à recevoir la cargaison. La bôme est également montée de plusieurs mètres le long du mât pour le transformer en mât de charge et ainsi faire descendre les marchandises depuis le bateau jusque sur le quai. En fonction de la marée, le bateau était entre 4 et 8m en contrebas du quai où les camions ont déchargé le Porto.
Mercredi 20 juin. Chargement de l'huile d'olive sur le Lun II. Les caisses sont chargées sur une palette, sur laquelle elles sont maintenues par un filet. Elles sont hissées au moyen de la baume qui déborde sur le babord du bateau et qui a été hissée au sommet du mât. Une fois la palette suspendue dans les airs, la baume est ramenée à l'intérieur du bateau et la palette descends le long de l'écoute de Grand voile. La manœuvre est complexe et nécessite toute l'attention des marins mais se déroule dans de très bonne conditions.
Jeudi 21 juin. Journée off pour l'équipage qui se repose en attendant le départ prochain.
Samedi 23 juin. L'équipage se lève tôt pour tout ranger dans le bateau, très en désordre après les deux chargements. Tout est réorganisé, ré amarré pour se préparer à la navigation retour. Chaque caisse doit être solidement arrimée, car le bateau peut beaucoup gîter et rouler en navigation.
Dimanche 24 juin. Le matin, l'équipage finit les derniers rangements sur le bateau. L'après-midi, le bateau est prêt et l'équipage se repose.
Lundi 25 juin. Journée off pour l'équipage en cette veille de départ..
Mardi 26 juin. L'équipage s'est levé tôt pour se préparer au départ. Vers 13h, le Lun II appareille pour se rendre en Espagne, à Camarinas, où il attendra une fenêtre météo plus favorable. Les 80 milles qui sépare Porto de Camarinas sont effectués au moteur. Les dauphins sont à nouveau de la partie.
Mercredi 27 juin. En milieu de matinée, l'équipage mouille devant le port de Camarinas. L'annexe à voile permet aux marins d'aller faire quelques courses et de visiter ce village espagnol.
Jeudi 28 juin.L'équipage travaille sur le bateau toute la journée sous un crachin obstiné, des petits choses qui sont néanmoins fondamentales pour qu'un voilier tel que le Lun II puisse naviguer : épissures, enduire les mâts de suif, surliures, bricolages.
Vendredi 29 juin. La fenêtre météo n'est pas encore là. L'équipage patiente à Camarinas en continuant les tâches de la vie du bord. Certains membres continuent de naviguer à la voile… En annexe, pour rejoindre le port depuis le mouillage. Le départ est prévu dans la nuit, l'équipage se couche tôt et prend des forces pour préparer le retour en Bretagne.
Samedi 30 juin. A 6h du matin, deux matelots commencent à hisser la chaîne d'ancre, pendant que le reste de l'équipage prépare la manœuvre. C'est enfin le grand départ ! Dès la sortie du mouillage, le Lun II est accueilli par une mauvaise houle hâchée. Le vent de Nord oblige le navire à tirer des bords au prêt, une allure éprouvante pour l'équipage et sur laquelle le navire se tient moins bien qu'au portant. Chargé de vin, le navire est plus enfoncé dans l'eau qu'à l'accoutumée, et les vagues viennent régulièrement s'abattre sur l'équipage. Après un rapide bord vers l'ouest, le Lun II vire et tire un second bord, beaucoup plus, vers l'est. Le navire est sous grand voile, voile d'artimon, trinquette, foc et flèche de grand mât. Dans la journée, la mer s'écrasera peu à peu.
Dimanche 1er juillet. Le navire continue le cap au 50 pris après le virement de la veille. La mer est assagie et le vent a légèrement molli. L'équipage a la bonne surprise d'avoir sa première pêche du voyage. Jusqu'ici, les lignes n'avaient rien donné. Le soir, tous les marins se régaleront d'un délicieux thon, préparé et cuisiné par le capitaine, Ulysse.
Lundi 2 juillet. Le vent a bien adonnée, ce qui permet au Lun II de faire cap au 20, en route directe donc, avec une allure travers assez confortable sur une mer plate.
Mardi 3 juillet. Dans la matinée, le Lun II a le plaisir de recevoir un appel VHF de Fleur de Lampaul, un navire traditionnel spécialisé dans l'organisation de croisières, sur lequel Ulysse, capitaine du Lun II, a déjà navigué. Les équipages se connaissent, les deux navires décident donc de se détourner de quelques milles pour se saluer. Le moteur est démarré sur Lun II, et en quelques minutes nous pouvons saluer Fleur de Lampaul. En annexe, les marins vont se saluer sur leur bateau respectifs, l'occasion de prendre de superbes photos sur l'eau de ces deux navires. Le vent étant tombé dans la matinée, Lun II finira son approche de la Bretagne sous voile avec appui moteur (pendant environ 10h) et larguera les amarres dans la soirée dans le Port de Tréboul, adjacent au Port Rhu mais accessible à tout moment de la marée.
Mercredi 4 juillet. Avec l'écluse du midi, le Lun II entre dans le Port Rhu et s'amarre sur le môle de l'Enfer. Le Grayhound, de retour de Nantes, passe l'écluse en même temps que le Lun II, les deux navires sont à couple dans le Port Rhu.
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